Retour sur la visite des étudiants de DNO de l'Université de Reims Champagne-Ardenne lors de notre dernière Journée Technique, à laquelle ont également participé plusieurs stagiaires du CFPPA Avize Viti Campus.
Nous avons été heureux de recevoir les étudiants en 1ère année du Diplôme National d'Œnologue, accompagnés de leur professeur M. Fernandez. Au programme : découverte des machines le matin et des travaux équins l'après-midi.
Une matinée placée sous le signe de l'innovation
Toute la matinée, ils ont pu tester les machines présentées par nos partenaires présents sur place : Yanmar, Sabi Agri et Rocha que nous remercions chaleureusement. Les étudiants ont été très intéressés par les différents ateliers proposés en extérieur : suivre, grâce à un drone, du pulvérisateur autonome Yanmar guidé par GPS, tester le tracteur 100% électrique Sabi Agri sur la parcelle d'enseignement, ainsi que la fraise rotative mise à disposition par Rocha.
Charlotte nous a fait part de ses impressions :
"Cette journée nous apporte le côté pratique, nous permet de voir l'application concrète de nos cours. C'est important de connaître les machines en détail pour plus tard, quand nous exercerons notre profession."
Originaire de Sens dans l'Yonne, elle a choisi cette filière d'études par amour du vin et du champagne. Après sa 2ème année de DNO, elle pourra devenir œnologue-conseil ou postulera dans une Maison de Champagne. Mais parmi ses camarades, certains se destinent à travailler dans les vignes.
La découverte des travaux équins
L'après-midi, les étudiants ont rencontré Julie de Sousa et Capucine, sa jument de trait harnachée à la charrue. Admiratifs, ils ont pu découvrir les particularités du travail de la vigne avec un cheval :
"Nous avons 4 chevaux au total, pour pouvoir faire un roulement, les faire travailler 2 à 3 heures d'affilée maximum puis les laisser se reposer. Nos avons fait ce choix d'abord pour l'aspect pratique car, sur une parcelle, il fallait travailler dans des vignes de plus de 90 ans dont les rangs n'ont pas tous été plantés dans le même sens. La largeur des rangs étant variable, c'était également pratique de pouvoir régler la largeur du socle de la charrue. Et ensuite, nous sont apparus les avantages du point de vue agronomique : la qualité du sol, la biodiversité. Sur nos parcelles, nous avons des plantes mellifères, des rosiers aux entrées de vignes, des cabanes à oiseaux... Au final, grâce au cheval on a moins de tassement du sol, moins de mottes, et donc de meilleures conditions de travail car on se fait moins mal au dos et moins d'entorses. Il y a plein d'autres points positifs : par exemple, le cheval a l'intelligence de s'arrêter quand la charrue raccroche un pied de vigne, pour éviter de l'arracher, contrairement à un tracteur.
Il faut 1 à 2 années pour dresser un cheval aux travaux de la vigne. Ensuite, pour travailler avec lui, il faut savoir comprendre sa sensibilité, son comportement, son humeur du jour. Certains jours, il a moins d'énergie, d'autres jours son énergie nous porte."
Un grand merci au Champagne De Sousa (Avize) de nous avoir familiarisés avec les travaux équins.
Cet événement a été organisé par Cyrille Delozanne, professeur d'agroéquipement et Patrice Kalbusch, professeur de viticulture-œnologie à Avize Viti Campus.
